L’IMC (ou indice de masse corporelle) est une mesure spécifique, reconnue mondialement et souvent pratiquée pour connaître son niveau de poids, par rapport à sa santé globale. Il calcule notamment l’équilibre (ou le déséquilibre) du poids, par rapport à la taille.
Ainsi, quelqu’un de « maigre » aura un IMC inférieur à 20. Quelqu’un de « normal » aura un IMC comprit entre 20 et 25. Quelqu’un en surpoids aura un IMC comprit entre 25 et 30. Et quelqu’un en situation d’obésité morbide dangereuse, aura un IMC supérieur à 30.
Malgré le fait que l’IMC soit un indicateur largement utilisé à travers le monde (en médecine, pour des études et des rapports en tout genre), il comporte de grosses lacunes et ne doit pas être trop pris au sérieux. Comme son nom l’indique, il ne s’agit que d’un indicateur. Un indicateur qui comporte d’importantes limites qui le décrédibilisent plus que jamais.
Pourquoi l’IMC est un outil limité et obsolète
Les limites de l’indice de masse corporelle
Dans cette partie, nous allons vous lister les différentes limites de l’IMC, aujourd’hui reconnues et largement mises en avant pour discréditer l’utilisation de l’Indice de Masse Corporelle :
Tout d’abord, notons que IMC ne fait aucune différence entre les sexes.
L’IMC ne fait pas la différence entre les hommes et les femmes. Biologiquement, un homme et une femme sont différents sur plusieurs points, ne serait-ce qu’au niveau de la taille, mais également d’un point de vue des proportions entre la masse osseuse, la masse musculaire et la masse grasse qui réparties de façon différente. Il ne prend pas non plus en compte que les besoins nutritionnels de l’un ou de l’autre sont assez différents et peuvent donc impacter sur le poids, ce qui est une autre erreur.
L’IMC, les muscles et les os
L’Indice de masse corporelle que l’on connait, ne prend pas en compte le poids des os, qui varie d’une personne à une autre. Les muscles sont également passés à la trappe, alors qu’en réalité, ils pèsent plus lourd que la graisse. Une personne très sportive pourrait donc être surprise de voir un IMC élevé, malgré le fait que son corps soit fin ou très musclé, tout simplement parce que ses muscles pèsent lourds. Une personne qui fait 100 kilos, mais qui est très musclée du fait d’une pratique sportive assidue, n’aura pas le même état de santé qu’une personne pesant 100 kilos et qui ne pratique pas d’activité sportive régulière.
L’IMC est-il toujours encore utile ?
L’indice de masse corporel est systématiquement utilisé en diététique depuis sa création, dans les années 80. Au vu de ses failles et de ses limites, nous sommes en mesure de nous demander s’il est vraiment pertinent de l’utiliser comme indicateur.
Depuis la mise en place d’autres méthodes de calcul, scientifiquement fondées, l’IMC est régulièrement critiqué. Voici une petite sélection des majeures critiques faites à son égard :
Comme nous le disions plus haut, l’IMC ne prend pas en compte le sexe, la morphologie, la concentration de muscles, ni même l’âge ou l’ethnie qui peuvent avoir une grosse influence sur le résultat (certaines ethnies ont des besoins supérieurs en graisses pour survivre dans le froid, ce qui ne veut pas dire qu’elles sont en surpoids ou en mauvaise santé).
Même chez des personnes ayant le même niveau d’adiposité, la répartition de la graisse peut varier énormément d’un individu à un autre. Et c’est cette variation qu’il faut prendre en compte pour observer la dangerosité d’un surpoids.
Chez l’enfant, l’IMC varie très fortement, notamment à cause de la croissance. Par exemple, à la naissance, un nourrisson aura un IMC situé aux alentours de 13, ce qui est complètement NORMAL. L’enfant n’est pas maigre. Sauf que ceci, l’IMC de base ne le prend pas compte. C’est aux alentours de 20 ans, que le pallier d’un IMC a 20 peut réellement être pris en compte, car « adapté ».
L’IMC n’est plus un outil fiable
Selon le CDC (Centre américain de contrôle et de prévention des maladies) qui base la plupart de ses recherches et rapports sur l’IMC, le taux d’obésité des USA se situerait aux alentours de 20%. Des chercheurs de l’Université de New York, ont réalisé des rapports similaires, en utilisant une autre unité de mesure (l’ostéodensitométrie ou absorptiométrie biphotonique à rayons X), beaucoup plus précise. Ils ont ainsi dégagé les résultats suivants :
D’après le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies, 26% des personnes mesurées avec l’IMC sont obèses, alors que selon la méthode de calcul des chercheurs de New York le chiffre avoisinait plus les 64%. Soit, une différence énorme de près de 40%.
Ainsi, 39% des personnes qui n’étaient pas considérées comment obèse selon l’Indice de Masse Corporelle de base, étaient obèses selon le DXA (ou absorptiométrie biphotonique à rayons X) de l’Université de New York.
Il a été démontré que 25% des hommes et 48% des femmes ont été mal classées à cause de l’IMC.
Les vraies méthodes de calcul sont beaucoup plus complexes
Selon les différents types d’investigation clinique, la masse corporelle peut-être calculée de plusieurs manières, beaucoup plus complexe qu’un simple calcul d’IMC (poids / taille en centimètre) :
Au niveau atomique, notamment en mesurant les éléments tels que le carbone, l’hydrogène et le calcium.
Au niveau moléculaire, avec l’analyse de la quantité d’eau, des protéines et des lipides présents dans le corps.
Au niveau cellulaire, que l’on peut réaliser via l’évaluation et la mesure de la masse des liquides extracellulaires et cellulaires.
Au niveau tissulaire, que l’on peut réaliser via la mesure de la distribution et de la quantité des tissus adipeux, musculaires et squelettiques.
Ces méthodes sont les plus précises qu’il existe actuellement. Le problème c’est qu’elles sont couteuses à mettre en place et nécessitent des équipement chers, complexes et rares (que personne ne pourrait utiliser dans son quotidien juste pour savoir où en ait son poids et sa santé). Ces mêmes équipements sont généralement utilisés pour réaliser des études cliniques à petite échelle.
Méthodes simples pour analyser le poids et la masse graisseuse, à réaliser chez soi
Vous pouvez réaliser un certain nombre de méthodes, pour savoir si vous êtes dans un surpoids problématique. Ces méthodes, pourtant simples, restent plus fiables que l’Indice de Masse Corporelle (IMC) de base. Nous allons vous présenter les deux plus connues.
1- La méthode du tour de taille
La mesure du tour de taille permet de mesurer les risques, pour la santé, de la surcharge pondérale, notamment au niveau des maladies cardiovasculaires. Le tour de taille est connu pour être le meilleur indicateur anthropométrique, notamment du tissu adipeux viscéral qui caractérise l’obésité dote « centrale » ou « abdominale ».
En effet, selon de nombreuses études, il a été démontré que l’accumulation au niveau du ventre avait un lien plus ou moins important (selon les personnes) avec les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2 et certains cancers.
Le seul problème avec cette méthode, c’est sa précision, qui peut être largement remise en question, notamment en cas d’obésité morbide extrême. Ainsi, si vous décidez de mesurer votre tour de taille, vous pouvez obtenir l’un des 3 résultats suivants :
1- Pour les femmes disposant d’un tour de taille situé sous 80 cm et sous 94 cm pour les hommes, les risques d’hypertension, de maladies cardiovasculaires et de diabète sont réduits.
2- Pour les femmes disposant d’un tour de taille situé entre 80 et 88 et entre 94 cm et 102 cm pour les hommes, les risques d’hypertension, de maladies cardiovasculaires et de diabète sont plus importants.
3- Pour les femmes disposant d’un tour de taille situé au-dessus de 88 cm et au-dessus de 102 cm pour les hommes, les risques d’hypertension, de maladies cardiovasculaires et de diabète sont beaucoup plus importants.
Il a été remarqué que, pour ce type de pathologies, les calculs utilisant l’IMC étaient beaucoup moins fiables.
2- Le rapport taille simple : le plus efficace et le plus simple
Pour savoir si votre poids posera potentiellement problème à votre santé, le mieux est de réaliser un simple rapport taille hanche, reconnu comme étant plus précis que l’Indice de Masse Corporelle. Le calcul se réalise de la manière suivante : Votre taille (en cm) divisée le tour de hanche (aussi en cm).
Ainsi, pour une femme, on obtient les résultats suivants :
1- Si le résultat obtenu est de 0.80 (ou moins), les risques d’hypertension, de maladies cardiovasculaires et de diabète sont faibles.
2- Si le résultat est situé entre 0.81 et 0.85, les risques d’hypertension, de maladies cardiovasculaires et de diabète sont moyens.
3- Si le résultat obtenu est plus important que 0.85, les risques d’hypertension, de maladies cardiovasculaires et de diabète sont forts.
Pour un homme, on obtiendra les résultats suivants :
1- Si le résultat obtenu est de 0.95 (ou moins), les risques d’hypertension, de maladies cardiovasculaires et de diabète sont faibles.
2- Si le résultat est situé entre 0.96 et 1, les risques d’hypertension, de maladies cardiovasculaires et de diabète sont moyens.
3- Si le résultat obtenu est plus important que 1, les risques d’hypertension, de maladies cardiovasculaires et de diabète sont forts.
Attention : les résultats et conseils prodigués dans cet article ne remplaceront jamais une consultation médicale. Si vous êtes en surpoids, nous vous conseillons d’aller voir votre médecin ou un diététicien, afin d’essayer de retrouver un poids qui vous maintiendra en bonne santé, conformément à votre nature, morphologie, sexe et âge.
Quels sont les autres indicateurs fiables pour savoir si l’on est ou non en surpoids?
L’analyse par bio impédancemétrie
La Bio-impédancemétrie (BIA), utilisée depuis les années 70, permet de déterminer la composition corporelle. Elle consiste à faire passer à travers le corps, via un impédancemètre, un courant électrique alternatif de faible intensité permettant de mesurer l’opposition des tissus au passage de ce courant (ce que l’on nomme : l’impédance). Le corps humain étant composé de différents tissus (dont l’eau, la masse osseuse et la masse grasse) n’ayant pas la même conductivité électrique, la bio-impédancemétrie permet donc de mesurer de façon précise la composition corporelle et donc la quantité d’eau (appelée masse hydrique), la masse maigre et la masse grasse dans le corps. Ces mesures peuvent être comparées aux normes établies pour chaque type de population (caucasienne, africaine, asiatique….). Grâce aux dernières avancées technologiques, les derniers outils de bio impédancemétrie prennent désormais en compte d’autres paramètres tels que l’âge et le sexe, ce qui permet d’apporter des résultats extrêmement précis car les besoins ne seront pas les mêmes en fonction de ces différents critères.. Cet outil est l’un des plus performants permettant de fournir des éléments précis et donc d’établir des objectifs adéquats : Perte de masse grasse, prise de muscle, etc. Et de révéler les raisons de certaines blessures : Masse musculaire ou structure osseuse trop faible, etc.
Le bilan d’impédancemétrie est très utilisé chez les sportifs et athlètes confirmés qui ont besoin d’avoir des chiffres précis afin de maintenir et d’améliorer leurs performances.
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