Bénéfique pour la santé et la perte de poids, l’alimentation paléo devient de plus en plus populaire à notre époque. Beaucoup de personnes l’ont déjà adopté, et d’autres hésitent à le faire. Ainsi, au-delà de sa réputation grandissante, il est important de distinguer ses bienfaits et les précautions à prendre.
Régime paléo : Bienfaits et contre indications
Qu’est-ce que l’alimentation paléo ?
Adopter une alimentation paléo revient à manger comme le faisaient nos ancêtres il y a des milliers d’années. Ce terme provient de l’abréviation d’« alimentation paléolithique », et donc celle qui date de l’âge des cavernes. En clair, le principe de ce mode d’alimentation vise à manger en grande partie cru, mais aussi à supprimer les produits laitiers ainsi que les céréales.
Un mode de vie à part entière
L’alimentation paléo est un régime où les fruits, les légumes et les protéines animales sont omniprésents. Dans les années 1980, le docteur Boyd Eaton affirmait que nous avons aujourd’hui les mêmes besoins que nos ancêtres de l’âge de pierre. Il est certain que ces derniers n’ont pas connu l’obésité, le diabète ou même le cholestérol. Ils ne comptaient pas les calories et n’avaient pas mené d’études pour déterminer la composition exacte de leurs aliments. Et pourtant, ils étaient en bonne santé.
Depuis la découverte de l’agriculture, et depuis l’industrialisation, notre santé n’a fait que de se dégrader au fil des générations. Cela explique le besoin de beaucoup d’effectuer un retour aux sources, et d’adopter cette alimentation paléo. Cette dernière est une alternative saine au mode de consommation d’aujourd’hui, mais elle est assez restrictive.
L’alimentation paléo exclut tous les aliments ayant subi un processus de transformation. Seuls des produits naturels et bruts sont recommandés. Mais à notre époque, il est compliqué de changer nos habitudes de consommation, notamment en raison de la diversité des produits proposés en magasin. C’est un véritable mode de vie qui demande du temps, de la motivation et des efforts. L’alimentation paléo se compose de 30 % de protéines, de 30 % de lipides et de 40 % de glucides.
- Basle, Blandine (Auteur)
Les aliments à consommer
En premier lieu, le régime paléo autorise et recommande la consommation de viande. À l’ère de la préhistoire, nos ancêtres chassaient et pêchaient pour se nourrir. Ils se contentaient de viandes maigres telles que la volaille, la dinde ou le veau. Le gibier n’existait pas. Les poissons entrent également dans le cadre de l’alimentation paléo. Il est conseillé d’en consommer deux à trois fois par semaine.
Les fruits et les légumes peuvent être consommés dans le cadre de ce mode d’alimentation. Il faut privilégier les fruits les moins sucrés et les plus riches en antioxydants. Les légumes peuvent évidemment se consommer en grandes quantités. De plus, l’alimentation paléo intègre aussi la consommation de baies, de graines et de graines sauvages. Il y a bien longtemps, nos ancêtres étaient des chasseurs, mais aussi des cueilleurs. Une grande partie de leur repas se composait alors des produits de leurs cueillettes. Les baies pourront se prendre au dessert, par exemple, ou en qualité de collation.
Dans le cadre de ce mode de vie, certains aliments sont à consommer avec modération, comme le thé ou le café, les fruits séchés, l’avocat, les huiles pressées à froid et l’alcool. Lors de la transition vers l’alimentation paléo, il est préférable de les éviter totalement. Dès que le corps est habitué, on peut les réintégrer progressivement et toujours en petites quantités.
Les aliments à éviter
Aujourd’hui, nos placards sont remplis de produits aussi divers que variés. Mais parmi eux, beaucoup sont à éviter dans le cadre de l’alimentation paléo. Nos aïeux de la préhistoire ne connaissaient pas les pâtes, les produits laitiers ou les sodas. Les féculents, les légumineuses et les châtaignes sont donc à proscrire. Les céréales également : riz, avoine, orge, blé, seigle… Tous les produits dérivés de ces aliments seront à proscrire, comme le pain notamment. En effet, l’alimentation paléo remonte bien avant la découverte de l’agriculture.
Les fécules contenant de l’amidon seront aussi à éviter : pomme de terre, manioc, patate douce. Ces aliments nécessitent d’être cuits avant la consommation. Les produits laitiers n’étaient pas consommés à l’âge de pierre. Ils seront donc à proscrire. Enfin, les sucreries, les pâtisseries et les boissons gazeuses sont des aliments à éviter à tout prix dans le cadre d’une alimentation paléolithique, tout comme les aliments transformés ou en conserve.
Les bienfaits de l’alimentation paléo
Bouleverser ainsi ses habitudes alimentaires n’est pas quelque chose que l’on fait juste pour le plaisir. Cela permet de profiter de certains bienfaits pour notre organisme, et notre vie.
Augmentation de l’énergie
En suivant une alimentation paléo, on ne subit plus les fringales. Les grignotages ne sont plus aussi tentants ou récurrents. En effet, nos assiettes se composent en grande partie de protéines et de fibres, ce qui favorise la sensation de satiété. À terme, l’appétit est réduit, et on ne subit plus la faim entre les repas. Mais la composition des repas entraîne aussi une augmentation conséquente de l’énergie. Elle se ressent au quotidien. L’absence de sucre fait un bien fou à l’organisme !
Perte de poids
Plus l’alimentation s’appauvrit en féculents et en produits transformés, et plus le corps va se délester de sa masse graisseuse. Ainsi, l’alimentation paléo privilégie la musculature, et permet de perdre du poids. De plus, la sensation de satiété ressentie tout au long de la journée permet de limiter considérablement les craquages alimentaires. Elle est issue des fibres qui se trouvent dans les végétaux et des protéines provenant de la consommation de viandes maigres.
Pour perdre du poids rapidement avec l’alimentation paléo, il est important de réguler ses assiettes, de pratiquer une activité physique régulière et d’équilibrer les glucides en privilégiant certaines sources : fruits, légumes, graines et noix. Enfin, il faut prêter attention aux potentielles carences. Pour les éviter, il est important de diversifier au maximum les sources de nutriments, notamment les légumes et les fruits qui sont très riches en vitamines et en sels minéraux.
Diminuer les risques de maladies cardiovasculaires
L’alimentation paléo est idéale pour prévenir le développement de troubles et de maladies cardiovasculaires. Comme la perte de poids devient naturelle avec ce mode de vie, le diabète et l’obésité peuvent aussi être contrés. Plusieurs recherches scientifiques suggèrent d’ailleurs que l’alimentation paléo permet de soulager diverses maladies auto-immunes telles que l’arthrite, la sclérose ou la maladie cœliaque.
En toute logique, l’absence de sucre au sein de l’alimentation peut aussi aider à lutter contre le diabète. Cependant, dès lors que l’on présente une pathologie conséquente telles que le diabète, et que l’on modifie de manière importante son alimentation, il est préférable de se faire suivre par des professionnels de la santé.
- Basle, Blandine (Auteur)
Bien-être et détox
En adoptant une alimentation paléolithique, on se sent bien dans sa peau. Elle permet d’améliorer la qualité du sommeil et donc, de réduire la fatigue. De plus, même si on l’adopte à des fins de pertes de poids, il est inutile de compter les calories. Ce qui n’est pas toujours le cas avec d’autres régimes alimentaires. Il suffit de manger à sa faim, lentement, et de s’arrêter dès que la sensation de satiété apparaît.
Par ailleurs, l’alimentation paléo est idéale pour purifier l’organisme. Elle normalise les fonctions intestinales, réduit les reflux d’acidité ainsi que la plupart des troubles digestifs. Ce mode d’alimentation bannit également les céréales, qui sont des sources de gluten.
Mises en garde liées à l’alimentation paléo
Adopter une alimentation paléo doit se faire en toute connaissance de cause. Elle n’est pas faite pour tout le monde. Quelques restrictions existent, et certaines précautions sont à prendre en considération.
Des contre-indications ou effets secondaires ?
L’alimentation paléo n’est pas équilibrée en termes d’éléments nutritifs, selon l’étude de la « British Dietetic Association ». Ainsi, les jeunes filles ne pourront pas s’y plier en raison de l’absence de calcium et de glucose. En clair, ce régime alimentaire manque de glucides, puisqu’ils ne constituent que 22 à 40 % des repas. Or, les recommandations préconisent que les glucides doivent représenter 45 à 54 % des apports caloriques quotidiens. Cela signifie donc que le régime paléo peut favoriser les risques de carences nutritionnelles chez certaines personnes.
Par ailleurs, l’alimentation paléolithique peut se montrer très monotone, notamment chez ceux qui décident de l’adopter sur le long terme. Elle comprend de nombreuses restrictions alimentaires, ce qui explique qu’il est parfois difficile de s’y tenir. C’est pourquoi la motivation est essentielle dans ce cadre.
De plus, si ce mode d’alimentation est adopté sur le court terme, il peut entraîner un effet « yoyo » dès son arrêt. Notamment au terme de quelques mois. Il existe donc un risque de reprise de poids significative après le régime paléo. Encore une fois, tout dépend de la motivation de chacun.
Les avis des professionnels nutritionnistes et diététiciens
Nos besoins énergétiques sont définis par notre génétique, et celle-ci n’a pas changé depuis l’ère des cavernes. Cependant, notre société a énormément évolué, et ses spécificités doivent être prises en compte lorsqu’on cherche à modifier notre alimentation. Il ne faut pas oublier que les restrictions alimentaires suggérées par l’alimentation paléo peuvent être difficiles à tenir, et parfois impossibles sur le long terme. De plus, l’hydratation doit être prise en compte de manière à ce que les reins puissent épurer facilement les importantes quantités de protéines contenues dans ce mode d’alimentation.
Par ailleurs, les diététiciens souhaitent rappeler qu’il ne faut jamais tomber dans l’extrême. Sur le long terme, ce type de régime très restrictif peut avoir des conséquences négatives sur l’organisme et la santé. S’il permet de perdre du poids et de gagner en masse musculaire, il ne peut pas se faire n’importe comment. Le mieux est de se faire suivre par des professionnels de la santé et de la nutrition, de manière à contrer rapidement les carences pouvant être liées à l’alimentation paléo.
Les précautions à prendre
Il est important de se préparer mentalement et physiquement avant d’adopter l’alimentation paléo. Ce régime nécessite de la discipline et énormément de motivation. Ainsi, il faut donc déterminer ses objectifs dès le départ : cure détox, perte de poids ou amélioration de la santé. En fonction de l’objectif fixé, il sera peut-être nécessaire d’adopter cette alimentation en complément.
De plus, il est indispensable de souligner que l’on trouve beaucoup de gras saturé dans les viandes consommées en France. On peut donc rapidement faire de mauvais choix, et augmenter les risques de développer son cholestérol ou des pathologies cardiovasculaires au cours du régime. Chaque aliment doit être sélectionné avec soin.
Il faut aussi veiller à contrer les carences nutritionnelles susceptibles de se déclarer, notamment en vitamine D et en calcium. Certains légumes contiennent plus de ces nutriments que d’autres. Il convient d’identifier quels sont ceux à intégrer à son alimentation, notamment grâce aux conseils d’un nutritionniste.
Enfin, pratiquer une activité physique est essentiel pour perdre du poids, ou du moins, pour obtenir des résultats visibles. Cette alimentation peut aider à réduire la masse graisseuse au profit de la masse musculaire. Mais sans la pratique d’une activité physique régulière, tous ces efforts seront certainement vains.
Pour conclure
L’alimentation paléolithique ne porte pas uniquement sur le contenu de l’assiette. C’est un mode de vie à part entière qui demande discipline, rigueur et motivation. Sans un objectif réel en tête, il peut être très difficile de s’y tenir notamment lorsqu’on souhaite l’adopter définitivement. Les tentations sont très nombreuses. Mais l’alimentation paléo constitue aussi un excellent moyen de se débarrasser de ses mauvaises habitudes en termes de nutrition. Correctement mené, ce type de régime alimentaire peut aider à retrouver la forme et la santé !
- Basle, Blandine (Auteur)
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