En raison de leurs vertus nutritionnelles riches en calcium, protéines, phosphore et vitamines, le Programme National Nutrition Santé préconise la consommation de trois produits laitiers par jour sous diverses formes. Le lait est en effet consommé depuis la plus tendre enfance dans un souci de développement et de maintien de la santé des os, mais également pour son rôle dans la prévention de certaines maladies et le bon fonctionnement de l’ensemble des organes.
La transformation du lait lors du processus de fabrication du fromage a permis de mettre en évidence un sous-produit aux propriétés tout aussi essentielles : le petit-lait, connu scientifiquement sous le nom de protéine de lactosérum. Celle-ci s’obtient d’abord sous forme de liquide après coagulation du lait de vache, avant d’être filtrée afin d’en retirer l’essentiel du lactose et des matières grasses. Riche en protéines et en immunoglobulines, le produit ainsi recueilli présente de nombreux bienfaits, le rendant particulièrement plébiscité des sportifs, mais également d’autres catégories de personnes aux besoins spécifiques. Les avantages impliquent toutefois un bon usage de cette protéine.
Les bienfaits de la protéine de lactosérum
La notoriété du petit-lait relève de plusieurs de ses bienfaits, notamment le contrôle du poids, le renforcement musculaire, le renforcement de l’immunité, la protection de l’intestin, la lutte contre le stress ou encore la facilitation du sommeil. Zoom sur certains d’entre eux.
La lutte contre l’anxiété et le stress
La protéine de lactosérum permet un contrôle du poids en ce qu’elle influe sur l’appétit en le réduisant, mais également en éliminant la graisse recouvrant les abdos. Elle s’attaque par ailleurs au mauvais cholestérol et préserve la flore intestinale en tant que probiotique naturel.
Il est intéressant de noter qu’un intestin en bonne santé est favorable à un terrain physiologique et psychologique plus sain. C’est dans cette optique qu’il est recommandé de consommer de la protéine de lactosérum contre le stress et l’anxiété de façon régulière. En effet, selon une étude hollandaise, la consommation de ce petit-lait contribue à l’augmentation du taux de sérotonine (ou « hormone de bonheur ») dans le cerveau.
Le renforcement musculaire
Le lactosérum favorise par ailleurs l’augmentation de la masse musculaire et l’amélioration des performances physiques. Le petit-lait présentant une teneur élevée en acides aminés BCAA, sa consommation favorise en effet la prise de muscles, la préservation de la masse musculaire, l’apport de tonicité et la réparation des muscles après un exercice sportif.
Si cette protéine intéresse naturellement les sportifs, elle rencontre également un certain succès chez les personnes âgées dont l’activité sportive, voire la simple mobilité, régressent fortement avec la vieillesse. Il leur est donc essentiel de compenser cette perte musculaire par une alimentation riche en protéines. Le petit-lait offre ainsi aux seniors une meilleure capacité respiratoire et surtout un meilleur équilibre.
Au-delà de la préservation de sa masse musculaire, toute personne peut aussi intégrer cette protéine dans son quotidien afin de maintenir la santé de son foie, malgré la déshydratation, une mauvaise alimentation, ou encore une prise médicamenteuse durable.
Le lactosérum classé meilleure protéine
Enfin, la protéine de lactosérum reste considérée comme la meilleure des protéines au vu de sa valeur biologique en acides aminés essentiels, plus élevée que les autres. À titre d’exemple, la valeur de la protéine de bœuf est de 80 et celle de la protéine d’œuf de 100, tandis que le petit-lait présente une valeur de 104. Autrement dit, le lactosérum apporte davantage d’acides aminés essentiels à l’organisme par rapport aux autres protéines existantes, dont la leucine, essentielle au développement de la masse musculaire. L’usage de cette protéine doit toutefois rester mesuré.
Les usages de la protéine de lactosérum
Quelle que soit la forme alimentaire de la protéine de lactosérum, ses bienfaits ne peuvent être considérés comme tels que si elle est consommée sans contre-indication et selon les quantités recommandées.
Les contre-indications
Même si la majeure partie du lactose a été filtrée, le lactosérum contient malgré tout des traces résiduelles pouvant provoquer une allergie ou une intolérance aux produits laitiers chez les personnes qui y sont généralement sensibles. La poudre de petit-lait, particulièrement faible en lactose, pourrait davantage convenir à ce type de population, mais cela dépendra de la tolérance de chaque individu. Il est toutefois recommandé aux personnes allergiques d’éviter ce type de protéine.
Il est également vivement conseillé aux individus souffrant d’une cirrhose du foie sévère d’éviter le petit-lait, la consommation d’aliments riches en protéines leur étant proscrite.
Les quantités recommandées
Selon différentes études cliniques récentes, la dose quotidienne de protéine recommandée s’élève à 1,8 g par kilogramme de poids corporel, protéines de l’alimentation comprises. En cas de dépassement de ce seuil, et plus précisément au-delà de 2 g, l’excédent se transforme en gras. Il est donc nécessaire de calculer son besoin supplémentaire en protéines, par rapport à ce qui est déjà apporté par les repas.
Il faut toutefois noter que cette quantité varie selon les objectifs de chacun. Ainsi, l’apport nutritionnel recommandé est plutôt de 0,8g/kg, soit 56g pour une personne pesant 70kg. De même, il est plutôt préconisé une consommation quotidienne de 1,7 à 1,8 g/kg pour un athlète souhaitant travailler sa musculature, tandis qu’elle sera de 1,4g/kg pour celui qui entend développer son endurance.
Si la consommation de protéines poursuit un but sportif, il est recommandé d’en consommer une heure avant ou après l’exercice, sachant qu’il est préférable d’opter pour une prise post-séance pour une performance optimale.
Les différentes formes alimentaires
La protéine de lactosérum se rencontre dans les yaourts au lait entier, sous forme de complément alimentaire ou bien de poudre, cette dernière présentant une meilleure conservation et une certaine facilité à s’incorporer dans les aliments. Sa solubilité permet de la mélanger à de l’eau ou du lait écrémé et de préparer ainsi une boisson gourmande, comme un milk-shake ou un frappé, le petit-lait pouvant être proposé avec des parfums différents. La poudre peut également être intégrée dans un bol de céréales au petit-déjeuner, les flocons d’avoine restant encore les plus adaptés.
Il est important de préciser que le petit-lait ne doit pas remplacer un repas, mais vient simplement en complément des apports en protéines de l’alimentation quotidienne. Par ailleurs, il ne s’agit pas non plus d’une solution thérapeutique, et tout problème de santé doit faire l’objet d’une consultation auprès d’un professionnel de santé.
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